« Connaître sert beaucoup pour inventer. » (Mme de Staël)

Le comique

Thèmes et sujets de réflexion

  • Henri Bergson a écrit (Le Rire, 1947) : « Le comique n’appartient ni tout à fait à l’art, ni tout à fait à la vie. » (Affirmation à discuter. Se demander également s’il peut y avoir comique sans un certain art de l’auteur.)
  • Comique et caricature.   
  • Comique et ironie.
  • Existe-t-il un comique particulier au dialogue ?
  • Ironie et naïveté feinte de l’auteur.
  • Certains personnages sont comiques par leurs sottise, d’autres par leur impudence et leur habileté. (A distinguer.)
  • Un critique a écrit : « Il y a une sorte de jeu qui s’applique à dissiper le réel : ainsi la plaisanterie, l’ironie, le comique et, d’une manière générale, toutes les attitudes qui se refusent à prendre les choses au sérieux. » Estimez-vous que le comique consiste toujours à « dissiper le réel » ?
  • Commentez ce texte : « Le comique de caractère réside, essentiellement, dans l’oscillation de l’esprit qui balance entre ce que veut exprimer le personnage, le rôle social qu’il veut tenir, le masque dont il se couvre, et ce que les paroles qu’il dit expriment, sans qu’il s’en doute, de son caractère véritable. »

Citations diverses sur le comique

  • « Le comique, ennemi des soupirs et des pleurs. » (Boileau).
  • « Si l’on considère que l’homme fut, durant des centaines de milliers d’années, un animal essentiellement régi par la crainte, et que tout événement subit, inattendu, devait le trouver prêt à la lutte et peut-être à la mort, il ne faut pas s’étonner que chaque surprise soudaine, qu’elle se manifeste dans les mots ou dans les actes, crée chez l’homme, lorsqu’elle apparaît sans danger ni dommage, un état d’allégresse. L’être tremblant de crainte et replié sur soi, se détend brusquement et s’épanouit sans entrave : l’homme rit. » (Nietzche).
  • « [Le rire] est du mécanique plaqué sur du vivant. » (Bergson).
  • « Pour l’homme qui a lu, chaque rire a un son particulier ; il ne confond pas le rire moyen âge, un peu gros, un peu sommaire, agile pourtant à fuser parmi les allégories et les symboles, avec le rire Louis XV, discret, presque silencieux, amenuisé jusqu’au sourire. » (Félix Gaiffe). Félix Gaiffe — Wikipédia (wikipedia.org)
  • « L’idée du comique, c’est la parfaite absurdité liée à la parfaite évidence. » (Camille Mélinand).  Camille Mélinand — Wikipédia (wikipedia.org)
  • « Il y a un monde entre l’éclat de rire et le plaisir esthétique pur. L’un est une crise, une rupture d’équilibre, l’autre une sérénité, un état agréable de l’âme, une gaieté statique pour ainsi dire, qui n’est que joie et allègement. » (Jean Royère).  Jean Royère — Wikipédia (wikipedia.org)
  • « Il y a une sorte de jeu qui s’applique à dissiper le réel : ainsi la plaisanterie, l’ironie, le comique et, d’une manière générale, toutes les attitudes qui se refusent à prendre les choses au sérieux. » (Henri Delacroix). Henri Delacroix — Wikipédia (wikipedia.org)

« Le comique de caractère réside, essentiellement, dans l’oscillation de l’esprit qui balance entre ce que veut exprimer le personnage, le rôle social qu’il veut tenir, le masque dont il se couvre, et ce que les paroles qu’il dit expriment, sans qu’il s’en doute, de son caractère véritable. » (Claude Saulnier)

Le comique à travers les siècles

La verve comique du Moyen Age et son legs

  1. Les familiarités de la farce (La Farce du Cuvier)
  2. Lyrisme et gaieté française (Charles d’Orléans, Ballade)
  3. Un conte fondé sur un jeu de mots (Marguerite de Navarre, L’Heptaméron, Nouvelle XXXIV)
  4. L’indécision : un comique psychologique (Rabelais, Tiers Livre, chapitre IX)
  5. Le style et la verve grotesques (Saint-Amant)

 

Les XVIIe et XVIIIe siècles : comique psychologique et verve picaresque

  1. L’ironie polémique (Pascal, Les Provinciales, 4e lettre)
  2. L’introduction du comique dans le roman (Scarron, Le Roman comique, chapitre II)
  3. Le comique dans la satire (Boileau, Le Repas ridicule)
  4. Le comique psychologique (Molière, Le Misanthrope, Acte II, scène 4)
  5. Les subterfuges de l’amour (Furetière, Le Roman bourgeois)
  6. La satire des professions (Lesage, Gil Blas, Livre II, chapitre II)
  7. Un monde de fripons (Lesage, Turcaret, Acte II, scène 6)
  8. Le tourbillon de la vie parisiennes (Montesquieu, Lettres persanes, Lettre XXIV)
  9. La complicité de l’auteur et du lecteur (Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard, Acte I, scène 7)
  10. Le conte ironique (Voltaire, Jeannot et Colin, 1764)

 

Vous trouverez quelques-unes de ces oeuvres sur le site.

Fouillez ! 

Le XIXe siècle

  1. La fantaisie romantique (Musset, Contes d’Espagne et d’Italie, « Mardoche »)
  2. Le comique hugolien (Hugo, Cromwell, Acte I, scène 5)
  3. La bohême gouailleuse (Corbière, Les Amours jaunes, « Litanie du sommeil »)
  4. Une évocation des milieux littéraires parisiens (Gide, Paludes)
  5. La satire ironique (Anatole France, L’Île des pingouins, 1925)

 

Le XXe siècle : fantaisie ironique et comique explosif

  1. Le comique d’observation (Proust, Du côté de chez Swann)
  2. Le comique traditionnel (Jules Romains, Knock, Acte II, scène 2)
  3. Une farce pré-surréaliste (Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias)
  4. La fantaisie ironique (Giraudoux, Suzanne et le Pacifique, 1932)
  5. La vivacité comique (Cocteau, Les Parents terribles, Acte I, scène 2)
  6. Les « pièces roses » (Anouilh, Le Bal des voleurs, Acte I, scène 2)
  7. La fantaisie dans la génération de 1950 (Blondin, Les Enfants du Bon Dieu, 1952)
  8. La mise en question du langage (Ionesco, La Cantatrice chauve, L’Impromptu de l’Alma)
  9. La complainte ironique (Brassens, La Ballade des cimetières)

 

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Date de dernière mise à jour : 24/02/2024