Contes merveilleux

* Mme d'Aulnoye : Contes nouveaux ou les fées à la mode (1698)

* Perrault : Contes de ma mère l'Oye (1697), notamment "La Belle au bois dormant", "Le Petit Chapeon rouge", "Barbe-Bleue", "Cendrillon". Dès 1694, Perrault fit paraître des contes en vers, notamment "Peau d'Ane".

* Galland : traduction des Mille et Une Nuits (1704-1714)

* Mme de Beaumont : Le Magasin des enfants (1756)

* Nodier : La Fée aux miettes (1832)

* Erckmann-Chatrian : Contes populaires (1932)

* Marcel Aymé : Contes du Chat perché (1934)

* les frères Grimm : Contes (1812). On les confond parfois avec ceux de Perrault. Les frères Grimm ont écrit des contes plus cruels, reprenant de temps en temps ceux de Perrault, mais avec une fin plus tragique.

* Andersen : Contes (1835)

* d'autres...

   Remarque : La fin du XVIIe siècle vit le retour en force du romanesque, de l'imaginaire et d'une étonante mode, celle des contes de fées. De nos jours, ils enchantent encore les enfants et fascinent la critique littéraire pour leurs ambiguïtés : s'agit-il d'une récupération ou de la promotion de toute une tradition orale et populaire accédant à la dignité et à la pérennité de l'oeuvre écrite ? d'histoires édifiantes pour enfants ou de contes mondains pour adultes ? Leur fonction  est-elle pédagogiqiue ou ludique, elurs intentions didactiques ou esthétiques ? Leur art est-il naïf ou savamment concerté ? 

   En 1928, le Russe Vladimir Propp fit paraître la Psychanalyse des contes. Proche du monde des fantasmes, le conte serait une réponse imaginaire et salutaire à un conflit réel ; donnant forme et présence aux tensions et aux pulsions inconscientes (du "ça"), ainsi exorcisées, il permettrait une jouissance fantasmatique de la transgression ; mais il suggèrerait aussi des solutions en accord avec la personnalité consciente et sociale (le "surmoi"), tout conte étant le récit d'une métamorphose, d'une initiation du héros ou de l'héroïne, lesquels parviendraient, à travers obstacles et dangers, à une vie adulte, responsable et harmonieuse. 

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