Éventails de Marie-Antoinette
Dans son ouvrage Marie-Antoinette, Catriona Seth nous dit que, parmi les objets de la reine, de nombreux éventails ont survécu.
En route pour la France, elle en reçoit et en distribue. Lors de ses noces, Louis XV lui offre une parure de diamants ainsi que de nombreux objets ayant appartenu à sa défunte belle-mère, dont un superbe éventail garni de pierres précieuses.
En 1778, l'impératrice Marie-Thérèse en envoie un à sa fille, qui en aurait peint au moins un. Elle l'aurait donné à Mme Vigée-Lebrun et représenterait une scène champêtre.
Elle en aurait offert un à sa filleule, Marie-Antoinette de Surian, fille de Mme Le Vacher, une de ses femmes de chambre, à Mme de Tourzel, à Mme Boucheman, femme du concierge de Versailles avant son départ pour Paris le 6 octobre. Cette anecdote m'a été confirmée par un correspondant.
Elle a souvent, comme toutes ces dames, un éventail en public, d'autant qu'une loupe grossissante placée dans les plis compense sa myopie.
Parmi les objets japonais de la reine placés dans la « cage aux laques » de son cabinet intérieur, certains avaient la forme d'éventails. N'oublions pas que les éventails sont nés au Japon.
François Coppée, dans La Bonne Souffrance (1898), dit que Louis XVIII, alors comte de Provence, aurait écrit un quatrain galant sur une de ses éventails. Balzac évoque, dans Le Cousin Pons, le projet d'offrir à un personnage « l'éventail de Marie-Antoinette, le plus beau de tous les éventails célèbres. »
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