Mme de Pompadour : téléfilm
Téléfilm sur la marquise de Pompadour : entre fable et réalité
Voici le compte-rendu du téléfilm (première partie) Jeanne Poisson, marquise de Pompadour (2006).
On comptabilise 74 séquences (scènes).
Séquence 1
Jeanne arrive dans la forêt où chasse le roi dans son phaéton décoré de bleu, portant une robe rose, ce qui correspond aux témoignages. Le bleu et le rose seront ses couleurs préférées (voir porcelaine de Sèvres, avec le fameux rose Pompadour). Le roi arrive pendant qu’elle cueille des fleurs : ambiance champêtre, voire idyllique qui correspond à l’engouement pour la nature dans la deuxième partie du 18e siècle. Elle le salue évidemment, il s’enquiert de son identité auprès de Choiseul (pas encore ministre). C’est donc Madame d’Etiolles... Visiblement, le roi est intéressé.
En fait, la rencontre a été arrangée par sa famille (voir infra) et Jeanne est déjà venue plusieurs fois dans cette forêt attendre le roi. Le domaine d’Etiolles, où elle réside en été, est situé dans la vallée de la Seine, au nord de Corbeil, non loin de la forêt de Sénart où le roi a l’habitude de chasser à courre.
Séquence 2
Nous sommes dans la chambre du roi qui interroge Maurepas, son premier ministre (en fait ministre de la marine), sur cette Mme d’Etiolles : « Faites-moi rêver », lui dit-il. Maurepas, méprisant, lui annonce que c’est une bourgeoise, et une roturière mais qu’elle a reçu une bonne éducation, ce qui est vrai. Mais il lui conseille de se méfier de la famille, des banquiers (l’argent est méprisable) qui veulent la « placer ». On apprend que son père a été exilé pour banqueroute et qu’en l’absence du père, le fermier général Le Normant de Tournehem lui a servi de tuteur. Elle est mariée à son neveu dont elle a un enfant. Maurepas évoque « ses yeux plus jolis que grands », ce qui correspond aux divers témoignages.
Ce qu’on ne dit pas, c’est que le Normant est l’amant de sa mère, femme facile et entretenue, certainement plus avenante en réalité que le personnage du film (grosse et vulgaire, sans doute pour le contraste avec sa fille Jeanne, raffinée, mince et élégante). Certains historiens envisagent même l’hypothèse qu’il est son père...
Peu importe au roi : « Je la veux. »
Séquence 3
À Etiolles, nous retrouvons Jeanne et sa mère qui s’inquiète des suites de la rencontre dans la forêt. Arrive un messager du roi, porteur d’une invitation à un bal masqué. Jeanne, encore naïve, est ravie, mais sa mère, experte dans l’art de la rouerie, lui explique que « la route est difficile jusqu’à l’accomplissement ».
Les bals masqués ont lieu en hiver (période du Carnaval) et nous semblons toujours en été...
Séquence 4
Jeanne se penche sur le berceau de sa petite fille, Alexandrine, et lui explique ce qui va arriver. Sans doute pour exprimer son trop-plein de joie. On veut également montrer l’intérêt qu’elle porte à Alexandrine : c’est une bonne mère. La séquence se termine par cette phrase : « Bientôt il m’aimera. » Il s’agit de montrer Jeanne sous son meilleur jour (opposition à l’ambition de sa famille) : elle croit en l’amour... Certes. Mais c’est oublier un peu vite la propre ambition de Jeanne...
Séquence 5
Jeanne arrive au bal masqué avec sa cousine Élisabeth (il s’agit en fait d’Élisabeth d’Estrades, sa cousine par alliance) dans un château à l’écart. Elle porte la même robe rose, semble-t-il, que dans la forêt. Pour que le roi la reconnaisse ? Mais dans l’ensemble (suite du film), les costumes de Jeanne ne sont guère luxueux et ne correspondent pas vraiment à la réalité : manque de moyens financiers pour un téléfilm, sans aucun doute.
Par ailleurs, erreur historique : on sait que Jeanne fut invitée effectivement à l’occasion d’un bal masqué resté célèbre dans les annales versaillaises sous l’appellation de « bal des ifs » (donné à Versailles en février 1745) : le roi ne se présenta que vers deux heures du matin. Les courtisans virent alors apparaître huit ifs taillés comme ceux du parc de Versailles. Impossible dès lors de savoir qui était le roi à moins de regarder dans la direction de Jeanne… Elle portait une tunique de Diane et sa coiffure était surmontée d'un croissant de diamants. Scène sans doute difficile à reconstituer, on a donc fait simple, l’essentiel étant tout de même respecté : le roi porte un masque et Jeanne (qui danse avec lui toute la soirée) ne le reconnaît pas. À un moment, il a un geste un peu osé, elle lui frappe la main. Jeanne n’est pas une fille facile... Vraiment ?
Elle bavarde avec Mme de Chevreuse à propos de Diderot (allusion aux lectures et fréquentations de Jeanne, très cultivée), auteur d’un Essai sur le mérite et la vertu, qui va l’envoyer à la prison de Vincennes... Diderot séjourna effectivement à Vincennes mais pour un autre article, et nous n’avons jamais entendu parler de cet essai. Invention ? Notion de vertu pour rappeler à Jeanne ses devoirs de femme mariée ? Si l’un de nos lecteurs est au courant, merci de nous en informer.
Jeanne est triste (elle n’a pas vu le roi, pense-t-elle), Mme de Chevreuse semble savoir pourquoi : c’est elle qui lui apprend qu’elle a dansé avec le roi toute la soirée... On insiste donc encore sur sa naïveté, sa simplicité, son manque de discernement, ce qui est faux. Jeanne, en réalité, dansa sans doute avec le roi mais sut garder un visage indifférent face aux courtisans : dans le grand monde, on ne montre pas ses sentiments.
À la fin du bal, tout le monde danse et chante En passant par la Lorraine, chanson populaire. Que faut-il comprendre ? Lisons donc cette comptine pour enfants :
« En passant par la Lorraine,
Avec mes sabots,
En passant par la Lorraine,
Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.
*
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines,
Avec mes sabots,
Ils m'ont appelée : Vilaine !
Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots.
*
Ils m'ont appelée : Vilaine !
Avec mes sabots...
Je ne suis pas si vilaine,
Avec mes sabots...
*
Puisque le fils du roi m'aime,
Avec mes sabots...
Il m'a donné pour étrenne,
Avec mes sabots...
*
Un bouquet de marjolaine,
Avec mes sabots...
Je l'ai planté sur la plaine,
Avec mes sabots...
*
S'il fleurit, je serai reine,
Avec mes sabots...
S'il y meurt, je perds ma peine,
Avec mes sabots,
*
Dondaine, oh ! Oh ! Oh !
Avec mes sabots. »
À l’évidence, allusion à Jeanne qui fait figure de paysanne dans cette auguste assemblée et à sa situation puisque la jeune Lorraine est aimée du fils du roi... Un avertissement toutefois : « je perds ma peine ». Les danseurs semblent tous au courant de la présence de Jeanne... Ce qui fut sans doute vrai dans la réalité car l’invitation au fameux « bal des ifs » eut lieu bien après la première rencontre en forêt et la cour de France clabaude toujours abondamment sur les aventures royales.
Le roi l’attend dans son carrosse et commence à la lutiner ; elle est tentée mais le repousse : vertu ou habileté ? « Une femme ne se donne pas au premier venu », et encore : « Monsieur, vous n’y songez pas. » Jeanne mérite mieux que la banquette d’un carrosse... Elle frissonne (la soie ne chauffe guère) et le roi la revêt de sa cape. Nous serions donc bien en hiver en dépit des arbres bien verts. Passons...
Élisabeth arrive et réprimande le roi (trop audacieux) qui s’est couvert de son masque. Il s’en va. Jeanne la gronde et lui apprend son identité.
Séquence 6
Etiolles. Sa mère s’enquiert du déroulement de la soirée et se met en colère : « Un petit baiser, c’est tout ? » Il aurait fallu aller jusqu’au bout. Jeanne rétorque qu’elle n’a rien demandé, ce qui est faux historiquement : elle était tout à fait au courant des manigances familiales auxquelles elle souscrivait volontiers. Le film insiste sur l’amour qu’elle éprouve (déjà) pour le roi, voulant en somme la dédouaner de visées ambitieuses. Erreur.
Le docteur Quesnay (qui sera le médecin de Jeanne à la cour), célèbre physiocrate, arrive pour l’inviter à une nouvelle expérience scientifique. Jeanne connaît et fréquente les milieux éduqués et pas seulement dans le domaine littéraire.
Séquence 7
L’expérience porte sur l’électricité. Nous sommes au Collège de Navarre. Le roi y assiste du balcon, certainement pour apercevoir Jeanne mais également, c’est avéré, parce qu’il s’intéresse à la physique et, plus généralement, aux sciences (mais pas du tout à la littérature). Jeanne se propose pour l’expérimentation : en frottant un verre avec un pelage de chat, on fabrique de l’électricité. Modernité et avenir ont toujours motivé Jeanne, intelligente et d’esprit ouvert. Elle fait un bon mot à propos des « coups de foudre » (double sens), tout le monde applaudit, le roi aussi. On montre ici l’esprit de Jeanne. Elle n’en manquait pas, en effet, pour avoir tenu 20 ans...
Séquence 8
Etiolles. Jeanne, qui n’a pas de nouvelles du roi, s’impatiente et déclare : « Je le veux, je l’aurai. » Voilà qui s’inscrit dans la réalité de son caractère.
Séquence 9
Versailles, dans la salle du conseil, avec le roi et ses ministres qui s’entretiennent de l’armée. Il y a là Noailles, Maurepas, et d’autres. Brusquement, le roi les interrompt et demande l’heure. 11 heures, lui répond-on. Il déclare « J’ai à faire », sort, demande à son premier valet de chambre Lebel des habits et sa cape.
Séquence 10
Etiolles. Jeanne reçoit ses amis philosophes. Voltaire raconte une anecdote, restée fameuse, à propos de la rencontre de Crébillon (qu’il déteste) et d’un serpent, et qui se termine ainsi : « Que pensez-vous qu’il arriva ? C’est Crébillon qui en creva. » Voltaire resta longtemps l’ami de Jeanne qui lui obtint plus tard une place à la cour comme historiographe du roi. Mais ils se fâchèrent et il perdit sa place.
Séquence 11
Le roi arrive incognito, plus ou moins déguisé dans ses habits et sa cape couleur de muraille, sa tenue habituelle lorsqu’il parcourait les rues de Versailles à la recherche de filles légères. Il fait demander Jeanne qui se jette dans ses bras. Ils sont surpris par Voltaire, qui venait prendre congé. A-t-il reconnu le roi ? Toujours est-il qu’il lance une virulente diatribe contre la monarchie et la royauté. Jeanne défend le roi qui déclare, une fois Voltaire parti, que c’est un « ennemi respectable ». Signe de l’ouverture d’esprit du roi (qui en fait n’en avait aucune envers les philosophes) et de son intelligence ? On le montre sous son meilleur jour, pas forcément exact... Il emmène Jeanne.
Séquence 12
Toujours l’été (alors que le « bal des ifs » a eu lieu en février). Tous deux se promènent, Jeanne a les yeux bandés. Le roi la conduit jusqu’à une grotte splendidement aménagée en salon luxueux, faisant partie d’un des nombreux repaires secrets du roi. De nombreuses scènes se dérouleront dans ce domaine. Ils font l’amour pour la première fois. Jeanne prend les commandes : « Laissez-moi gouverner. », Ravi, le roi se laisse faire, las de son métier de roi.
Séquence 13
Un salon à Versailles. Conversations et musique. L’une des filles du roi joue de la harpe, l’autre (Henriette, sa préférée) du clavecin. On ne verra jamais que ces deux filles (il en eut 10). La reine est là. On aperçoit une chocolatière et des « religieuses » (anachronisme). Son fils, qui déteste Jeanne, apporte un libelle ordurier. Il lui reproche d’avoir une fille de maquerelle (c’est vrai) pour maîtresse ; tout Paris en parle. La reine, habituée aux fredaines de son époux, le calme : « Les maîtresses ne durent jamais. » Mention spéciale à l’actrice Charlotte de Turckheim, mais erreur dans le costume : la reine, très dévote, toute de noir vêtue, n’aurait jamais montré ainsi ses seins. Le dauphin poursuit sa diatribe, la traite de bourgeoise qui ne sera jamais reçue à la cour, fréquentant les philosophes et tenant salon. La reine trouve son fils insolent envers le roi et le remet en place.
Séquence 14
Rapide : une collation dans le parc du domaine inconnu, nappe blanche, tables, plats savoureux. On s’amuse. Vie fastueuse et agréable. Un aperçu de ce qui attend Jeanne.
Séquence 15
Jeanne rentre à Etiolles. C’est la nuit, il est bien tard, Alexandrine pleure. Il suffit que Jeanne la prenne dans ses bras pour qu’elle se calme : on insiste sur le côté maternel de Jeanne, partagée en somme entre son amour pour le roi et pour sa fille. Sa mère la presse de questions : a-t-elle obtenu quelque chose du roi ? Lui a-t-il fait des promesses ? Jeanne s’offusque : « Vous voulez donc me placer ? » Bien sûr que oui et elle le sait très bien en réalité. Pas dans le film... Insistons encore une fois sur ce sujet, tout comme le film qui veut à tout prix nous faire croire à une Jeanne amoureuse et non pas ambitieuse. Mais l’un n’empêche pas l’autre... Sa mère lui explique alors à quel point ils ont travaillé pour cela (elle et Lenormant), qu’il faut savoir occuper son rang et monnayer ses faveurs. Jeanne la traite de cupide.
Séquence 16
Les rues de Paris. On lit à haute voix des pamphlets assassins. Une fois la Châteauroux morte (en fait, voilà beau temps qu’elle est morte), le roi se jette sur une « bestiole », la d’Etiolles. Les rimes faciles ne font pas peur.
Séquence 17
Parc de Versailles (qui ne ressemble pas au véritable Versailles : la scène est tournée ailleurs). Le roi se promène avec sa fille Henriette, jolie comme un cœur, douce et gentille. Elle le supplie de renoncer à « cette femme ». Il n’en a cure et se prépare à lui offrir une broche.
Séquence 18
Etiolles. On amène un portrait du roi. La mère de Jeanne est ravie : les choses semblent prendre tournure.
Séquence 19
Versailles. Encore une scène familiale entre le dauphin et la reine à propos de Jeanne.
Séquence 20
Etiolles. Retour du mari de Jeanne. Lenormant lui explique la situation : il doit accepter la séparation. Violente entrevue entre Jeanne et son époux qui lui reproche de ne l’avoir épousé que pour la particule, ce qui n’est pas faux... Avec sa mère, Jeanne a été à bonne école.
Séquence 21
Le roi chasse le cerf avec les courtisans. On boit du vin blanc à la halte. Luxe. Jeanne arrive, affolée et se plaint : son mari veut la faire enfermer. Le roi reste de marbre et lui apprend qu’on n’étale pas en public ses griefs privés (Jeanne, en effet, est restée très « caillette », comme le lui a souvent reproché Voltaire), déclare qu’il ne veut pas s’en mêler et s’en va.
Séquence 22
Jeanne à Etiolles, est désespérée. Scène de solitude la nuit, devant la cheminée et une seule bougie... Etiolles était un domaine fastueux, éclairé a giorno. On insiste ainsi sur la détresse de Jeanne, son amour bafoué, sa déception sentimentale, etc. Il est vrai que pour pleurer, une seule bougie peut suffire...
Séquence 23
Parc de Versailles. Henriette fait voguer un petit bateau sur une pièce d’eau mais s’aperçoit de la tristesse de son père, qu’elle aime profondément. Il lui demande conseil : « J’ai un ami qui ne me parle plus. » Que faire ? Sa fille répond à peu près : « Défâchez-le avec un sourire. »
Séquence 24
Le roi envoie à Jeanne un présent (une clé) accompagné d’un billet qui l’invite (enfin !) à Versailles. La clé de Versailles ? Non, « la clé de son cœur », s’exclame Jeanne.
Séquence 25
Jeanne arrive à Versailles, qui n’est pas le véritable Versailles. Jeanne elle-même s’étonne. Le réalisateur du film s’en est tiré en faisant dire à un valet : « Nous sommes dans la petite cour du palais. » Or, cette petite cour donne sur les jardins... Impossible ! Passons... Tourner à Versailles demande un budget trop élevé pour un téléfilm. En fait, la plupart des films censés se dérouler à Versailles n’y sont pas tournés, sauf exception. Bref, Jeanne arrive, sa fille dans les bras. Théoriquement, une nourrice devrait l’accompagner. Jamais une dame de qualité ne sortait en portant son enfant. Passons encore... Sans doute veut-on insister sur le mystère et le secret qui entourent l’arrivée de Jeanne à Versailles. Seule, avec sa fille chérie... À ce moment-là, sa fille devrait passer au second plan, mais non...
Séquence 26
Jeanne est introduite dans ses appartements, une grande pièce relativement vide. L’attend Toinette, une femme de chambre. Toinette ? Sommes-nous dans une pièce de Molière ?... Arrivée de Lebel, plein de morgue, véritable caricature qui s’annonce comme « le premier valet de chambre de Sa Majesté » et lui apprend que ce sont-là les anciens appartements de la favorite décédée, Mme de Châteauroux. Jeanne a froid et lui demande un bouillon. Lebel s’offusque : cela n’entre pas dans ses attributions. Elle ne connaît pas les usages de la cour et aura bien des choses à apprendre ! Ceci est véridique. Autre erreur de sa part : elle croit qu’elle va paraître le soir-même à la cour et demande une toilette. Lebel s’indigne : elle ne peut paraître à la cour, n’ayant pas été présentée. Il lui parle de scandale « dithyrambique.» Jeanne se rebiffe et lui donne une leçon de vocabulaire : dithyrambique signifiant élogieux, son apparition à la cour serait donc fort appréciée... Si Jeanne ne connaît pas les usages de la cour, elle connaît en revanche très bien la langue française, à la différence de Lebel (et de bien d’autres courtisans très souvent incultes). Lebel se renfrogne, vexé : tiens donc, cette petite femme, cette bourgeoise, cette moins que rien, donnera donc du fil à retordre ? Le roi arrive.
Séquence 27
Souper à deux en amoureux. Scène au lit. Mais on entend les pleurs d’un enfant. Alexandrine réclame sa mère ! Le roi s’insurge : « Il n’y a jamais d’enfants à Versailles » (c’est vrai). Pour plaire à Jeanne, il la prend dans ses bras et avoue que c’est la première fois qu’il tient ainsi un enfant. On peut supposer que c’est exagéré.
Séquence 28
Séparation de corps officielle. Le roi est dans un coin de la pièce (étrange). La garde d’Alexandrine est confiée à la mère de Jeanne et à Lenormant, le mari est exilé en province. Tristesse de Jeanne, obligée d’abandonner sa fille.
Séquence 29
Scène de lit. Jeanne fronce les sourcils et semble souffrir. On sait qu’elle était plutôt frigide et avait des problèmes dans ce domaine.
Séquence 30
Scène de famille avec Maurepas. On apprend que le roi va anoblir Jeanne. Il lui faut une marraine pour la présentation à la cour. Mais ce sera plus tard : pour l’instant, le roi part faire la guerre en Flandres.
Séquence 31
Aménagement des appartements de Jeanne. Arrivée de Lebel : le roi mande Jeanne dans ses cabinets privés ; elle s’étonne : « En bas ? » Il ne la cache donc plus ? Pendant ce temps, le roi discute avec l’abbé de Bernis (le futur cardinal et ambassadeur de France à Rome, qui deviendra le grand ami et le soutien de Jeanne) : il ne veut pas que Jeanne soit humiliée durant son absence. Il lui explique qu’il l’anoblira en « achetant » Mme de Conti, qui succombe sous les dettes de jeu : elle sera sa marraine pour la présentation et ses dettes seront effacées. « Amoral », dit Bernis ; « mais judicieux », réplique le roi (qui fera de même pour Mme du Barry).
Séquence 32
Arrivée de Jeanne. Le roi l’appelle « Marquise de Pompadour ». La voilà anoblie ! Dans la réalité, elle fut anoblie le 7 juillet 1745.
Séquence 33
Jeanne et sa cousine Élisabeth se promènent dans les salons vides de Versailles. Le roi n’étant pas là, les courtisans délaissent la cour pour Paris où bat, il faut le savoir, le vrai cœur de la France. Au-delà des apparences, Versailles n’est plus qu’une coquille vide : nous ne sommes plus au temps de Louis XIV. Les deux jeunes femmes s’apprêtent à souper. Jeanne soulève la cloche d’argent et découvre... l’arête d’un poisson. Ses ennemis ne désarment pas.
Séquence 34
L’abbé de Bernis prend Jeanne en mains et lui fait un cours sur les usages versaillais, l’entourage royal, les noms, les liens de parenté entre les uns et les autres et les rivalités entre les différents clans. La maîtresse officielle du roi ne doit commettre aucun impair. Il lui apprend à sourire. Le sourire doit être inexpressif, il faut sourire sans sourire, il faut « un sourire non souriant ». Soudain Jeanne a une faiblesse, tombe et apprend à Bernis qu’elle n’a pas de domestiques, qu’elle meurt de froid et de faim.
Séquence 35
Grandes agapes avec Bernis, Élisabeth et Jeanne.
Séquence 36
Parc de Versailles. Bernis lui fait réciter sa leçon. Jeanne est une bonne élève et répond correctement. Elle sait désormais qu’on ne dit pas « cadeau » ou « champagne » mais « présent » et « vin de champagne ». Ceci est vrai : il existe un langage curial et l’on reprochait à Jeanne un ton bourgeois. On apprend la victoire du roi à Fontenoy (lettre du roi à Jeanne).
Séquence 37
Jeanne regagne ses appartements. Des poissons et des arêtes partout. Jeanne s’effondre et se plaint d’être sans cesse insultée, jalousée, affamée. Maurepas (le grand responsable) est présent et se plaint avec ironie de l’odeur. Jeanne réplique que c’est la sienne et que le roi aime son parfum... On voit la combativité de Jeanne et son sens de la réplique. Elle en aura bien besoin...
Séquence 38
Arrive le professeur de maintien qui, l‘air supérieur, lui déclare qu’elle l’a fait attendre. En ses débuts, rien ne lui est épargné. Mais, au fil du temps, elle saura se faire respecter (sinon aimer).
Séquence 39
Quelques vues du véritable Versailles : la cour de marbre, le parc, etc. Jeanne sort dans « la cour arrière » avec Élisabeth qui se saisit d’un libelle collé au carrosse, voulant l’empêcher de lire. Jeanne exige de le voir : on y évoque la « canaille », les « halles » et le « poisson ». Derrière une vitre se cache Maurepas. On comprend qu’il est à l’origine de ces insanités. Mais il n’était pas le seul : le dauphin était aussi très virulent, ainsi que le parti dévot.
Séquence 40
Jeanne se prépare pour la présentation à la cour. Un couturier lui essaie sa toilette et se plaint du bruit : musique trop forte (clavecin accompagné d’un chanteur). Musique toujours présente à la cour. La mère de Jeanne exige qu’on échancre davantage le décolleté, bien que Jeanne s’y oppose (on insiste encore sur sa vertu et sa pudeur).
Séquence 41
Le roi est revenu. Il attend Jeanne dans « leur » château (nous ignorons toujours lequel). Scène de lit. Il lui offre un bracelet (trois ou quatre rangs de perles) qu’elle devra porter pour la présentation.
Séquence 42
Présentation à la cour. Dans la réalité, elle fut présentée à la reine le 14 septembre 1745. Rien à voir avec la véritable Galerie des Glaces ! La reine l’attend sur son trône. Jeanne porte une robe de bon goût et relativement discrète, noire avec des broderies dorées (à quoi ressemblait la robe véritable). Les courtisans, massés de chaque côté attendent le faux pas, au propre et au figuré. On la trouve belle. Que fera la reine ? Que dira Jeanne ? La reine se montre avenante et parle de « ce pays-ci » (expression usuelle pour Versailles). Jeanne l’assure de son respect (véridique). Le bracelet se détache (véridique) et tombe. La reine le ramasse sans un mot et le lui rattache. Les courtisans murmurent. Quel succès pour Jeanne ! Elle se retire à reculons mais ne salue qu’une fois. En principe, il fallait trois révérences, pas faciles à réussir avec la traîne de la robe. Mais la robe de Jeanne, ici, n’a pas de traîne. On a facilité le travail à l’actrice (d’ailleurs excellente)...
Séquence 43
La famille est regroupée autour de la reine. Ses filles mais surtout son fils lui reprochent sa gentillesse. La reine l’interrompt violemment : « Le thé ! » Henriette se penche à nouveau sur son clavecin. Il est clair que la reine a apprécié la relative simplicité de Jeanne et son humilité. Jusque-là, les maîtresses du roi étaient de grandes dames de la cour, pleines de morgue, qui la traitaient avec mépris. Jeanne respectera toujours la reine. Sincérité ou habileté ? Nous ne savons pas.
Séquence 44
Souper le soir autour d’une table ronde, vraisemblablement dans les « petits appartements ». Maurepas est étrangement présent : le roi n’admettait que ses amis à sa table. Mais il faut qu’il soit là (dit sans doute le scénario...) pour agresser Jeanne et qu’elle se défende spirituellement. Potins et commérages surprennent Jeanne. On lui apprend qu’à table, chez le roi, on ne parle jamais d’affaires sérieuses, affaires d’état par exemple. Donc, Maurepas se moque de Jeanne mais sa culture lui permet de répliquer brillamment : il lui parle de Chardin, le premier peintre qui ait peint un poisson. Le roi, choqué, le fait taire en frappant dans ses mains. Maurepas poursuit : « Nous ne soupons pas avec nos artisans. » Mais Jeanne réplique en substance que le royaume aura un jour besoin davantage d’artisans (et de techniciens) que de nobles. Elle pense sans doute à l‘Encyclopédie de Diderot, qu’elle défendra toujours vaillamment. Le roi propose de passer au salon pour prendre le café, qu’il prépare souvent lui-même, ainsi que le chocolat : il aime cuisiner, notamment les œufs. On dispose d’ailleurs de la recette du chocolat de Louis XV.
Séquence 45
Abel, le frère de Jeanne, fend la foule des quémandeurs et marchands qui envahissent l’escalier et l’antichambre de Jeanne (on pense à la « clientèle » romaine) en disant : « Je suis le frère ». Jeanne lui apprend qu’il est nommé marquis de Marigny, anobli comme elle. Elle précise que ce sont les frères Pâris (banquiers amis de Lenormant) qui ont acheté le marquisat, le roi n’ayant pas d’argent.
Séquence 46
Louis XV se promène dans le parc avec Jeanne, suivi des courtisans. Il déclare qu’il poursuit les usages de ses ancêtres (Louis XIV). On apporte un billet pour Jeanne. Mauvaise nouvelle : « Ma mère se meurt ». Une fille du roi la tance vertement : « Il n’y a pas de vie privée à la cour. »
Séquence 47
Etiolles. Jeanne assiste à la mort de sa mère et regrette qu’elles se soient quittées fâchées.
Séquence 48
Quelques prises de vue de Versailles : la cour de marbre, l’arrière du château, le parc où Jeanne, silhouette lointaine, promène seule sa douleur. Jeanne est bonne et sensible...
Séquence 49
Cabinet du roi. On parle politique. C’est la disette et la révolte en Languedoc. Maurepas demande qu’on y envoie la troupe, le roi du pain. Caricature certaine de Maurepas, accentuation du côté bienfaiteur de Louis XV. Le roi demande à Maurepas de retrouver l’auteur des libelles contre Jeanne.
Séquence 50
Jeanne travaille, écrit des billets. Le roi arrive et aperçoit, mécontent, un livre de Diderot. Jeanne tente de le rassurer. Elle lui rend une broche pour qu’il l’offre à la reine.
Séquence 51
Chez la reine. Le roi lui donne la broche en précisant « de la part de Mme de Pompadour ». La reine est émue de ce geste, apprécie la bonté de Jeanne et remercie le roi d’avoir choisi comme favorite une « femme intelligente et respectueuses de sa position ». Conversation intime entre eux. Il lui rappelle sa phrase (restée célèbre mais sans doute apocryphe) : « Toujours coucher, toujours grosse, toujours accoucher. » Et c’est elle qui lui a fermé la porte de sa chambre...
Séquence 52
Le roi soupe en bonne compagnie. Jeanne se refuse à lui et se met en colère : sa fille lui manque. Un cavalier arrive, porteur d’une mauvaise nouvelle : la dauphine (épouse de son fils) est morte en couches.
Séquence 53
Jeanne, furieuse, a quitté Versailles. Voilà deux semaines qu’elle s’est retirée à Etiolles. Bernis insiste sur sa situation délicate et lui demande de revenir : « Votre retraite vous nuit » et « Le roi vous a déjà trahi. » Il précise que c’est avec la fille de La Rochefoucauld (possible, mais non certain : sans doute d'autres...).
Séquence 54
Jeanne attend le roi dans le château retiré, cadre habituel de leurs ébats. Déguisée en sultane, elle fait tout pour le séduire à nouveau. On connaît un portrait de La Pompadour déguisée en sultane. Pour désennuyer le roi, elle se déguisait fréquemment.
Séquence 55
Promenade dans le parc de Versailles. On reconnaît « le grand degré ». Jeanne, courtisans, filles du roi et Maurepas. On admire les carpes (marotte de Louis XIV) du grand bassin. Une fille du roi fait trébucher Jeanne qui tombe à l’eau. Maurepas déclare qu’elle est dans son élément. Jeanne, jamais à court réplique : « Vénus sortant des eaux. » On applaudit au bon mot.
Séquence 56
Jeanne dans ses appartements, avec le roi qui lui masse le pied. « Je suis tombée toute seule, dit-elle. Volonté de ne pas nuire à sa fille et de ne pas troubler le roi. Grande bonté d’âme... Mais elle lui conseille de trouver une autre épouse pour son fils ainsi que de l’autoriser à siéger au conseil. Bon sens. Le roi acquiesce et lui propose de chercher elle-même une princesse à marier : trop « fastidieux », dit-il. Nonchalance et indifférence de Louis XV pour son métier de roi. Jeanne évoque le traité de Hanovre et commence à s’occuper de la politique royale. Scène de lit libertine : le roi lui verse du chocolat sur le corps et le lèche. Il s’endort. Elle le dessine nu. Jeanne avait effectivement un certain talent artistique.
Séquence 57
Bernis et Jeanne travaillent à choisir une épouse pour le dauphin. Jeanne déclare qu’elle doit être jolie, douce, fine et qu’elle ait du cœur (pour le peuple). Grande intelligence politique de Jeanne.
Séquence 58
Réunion de famille. Le dauphin apprend son futur mariage avec Marie-Josèphe de Saxe. Il s’insurge : à peine un an que sa première épouse est morte. Le roi lui parle de la raison d’état : il lui faut un héritier. La reine déclare que c’est effectivement son devoir, même si elle n’est pas d’accord avec ce choix. Le dauphin clame que c’est la « putain » qui a choisi et se fait violent, mais s’incline devant l’ordre du roi.
Séquence 59
Le roi et la reine se promènent dans une allée ombragée. Nous sommes toujours en été (ceci tout au long du film, nous insistons). Elle lui reproche le choix de la future dauphine ainsi que de se laisser influencer, précisant qu’elle le connaît assez bien pour savoir qu’en certaines circonstances il se conduit comme un petit garçon mené par le bout du nez... ou d’autre chose (allusion implicite).
Séquence 60
Soirée familiale. Henriette au clavecin. Jeux de cartes. Jeanne arrive car la reine l’a fait demander. Les autres se retirent. La reine l’accuse clairement d’avoir fait un mauvais choix, la forçant à affronter la haine de ses enfants. Désormais, elle ne la soutiendra plus.
Séquence 61
Chasse et pique-nique. Conversation entre Jeanne et son frère Abel. Elle lui apprend qu’il est nommé Directeur des Bâtiments (notre ministre de la culture) : « Je fais et je défais ». La future dauphine Marie-Josèphe (une jolie brune) s’approche, Jeanne se fait amicale : « Je veux être votre amie. » La jeune femme recule, déclare qu’elle doit défendre les intérêts de son époux et lui apprend qu’elle ne l’invitera pas à son mariage. Abel fait remarquer à sa sœur qu’elle n’est pas aussi puissante qu’elle le croit.
Séquence 62
Soirée à Versailles. Une jolie servante (la fille du « maître de la bouche ») propose un fruit au roi. Il la déclare « comestible ». Erreur : les femmes ne servent pas à Versailles, mais des valets. Mais on veut insister sur le goût du roi pour toutes les femmes afin, peut-être de préparer la scène suivante.
Séquence 63
La nuit, Jeanne couverte d’une mante à capuchon, rend visite à un médecin et lui avoue qu’elle éprouve des douleurs intimes lors de l’acte sexuel, des « brûlures ». Le médecin la déclare atteinte d’une maladie vénérienne. « C’est impossible », dit-elle. Et puis elle se tait : ce n’est pas elle, c’est donc lui qui la trompe... Prise de conscience relativement tragique, du moins dans la logique de la Jeanne du film : elle est malheureuse parce qu’elle l’aime.
Séquence 64
Le roi travaille en compagnie de son conseil. Jeanne, furieuse, fait irruption dans la pièce, faisant apporter un grand tableau la représentant (scène très rapide, on entrevoit à peine le tableau, lequel est-ce ?). Le roi se fâche : il ne veut pas de scène devant ses ministres. Elle s’en moque et lui reproche son infidélité. En réalité, Jeanne, fort intelligente, sait très bien qu’elle ne satisfait pas le roi au lit et n’aurait jamais commis un tel impair.
Séquence 65
Tard le soir. Jeanne travaille « pour le roi » dit-elle à Élisabeth qui l’informe d’un nouveau pamphlet sur ses maladies intimes.
Séquence 66
Jeanne est couchée, fatiguée et malade. Le roi lui rend visite, trouvant la situation infamante pour Jeanne.
Séquence 67
Jeanne, apparemment remise (à Versailles, tout n’est qu’apparence), fend la foule des courtisans, aborde Maurepas et lui dit son fait : elle sait très bien qu’il est à l’origine du pamphlet. Il ne perd pas son calme mais elle le mouche, toujours avec esprit.
Séquence 68
Le roi est seul, morose. Il attend Maurepas, l’oblige à démissionner et à se retirer dans ses terres de Bourges. « Perdre un ministre pour un pamphlet », murmure-t-il. Mais il soutient Jeanne.
Séquence 69
Conseil du roi. Son fils le Dauphin est présent (grâce à Jeanne...). Discussion à propos des impôts qu’il faut augmenter pour le clergé selon le roi : il réclame une certaine égalité et il a besoin d’argent (allusion à la guerre des colonies) Son petit-fils, du parti dévot, refuse. Le roi lui demande de vérifier les comptes. Au milieu des papiers, le dauphin découvre le dessin du roi nu, qu’a fait Jeanne. Choc de tous, et même du roi, qui ignorait ce portrait.
Séquence 70
Jeanne joue avec Alexandrine, le roi arrive, furieux, et lui reproche ce dessin. Jeanne se défend : elle l’avait caché dans son secrétaire c’est un vol. On veut son départ ! Le roi hésite puis déclare leur amour impossible face à tant de haine.
Séquence 71
Le dauphin joue de la harpe. Le roi arrive, déclare qu’il n’augmentera pas les impôts du clergé à condition qu’on le laisse vivre comme il l’entend. Le chantage fonctionne.
Séquence 72
Concert de musique, Henriette joue du clavecin puis s’effondre brusquement. On se presse autour d’elle.
Séquence 73
Jeanne et le roi soupent et s’amusent. On apprend au roi qu’Henriette est gravement malade, atteinte de la petite vérole. Le roi se rend à son chevet. Elle agonise et lui fait promettre de renoncer à sa vie de débauche. Il promet...
Séquence 74
On annonce la mort d’Henriette à Jeanne qui dispose d’une heure pour quitter Versailles : elle est répudiée. Nous sommes en février 1752.
~ Fin de la première partie ~
Synthèse
* Toilettes, décor et mobilier un peu simples.
* Pas tourné à Versailles mais aux châteaux de Chantilly, Dampierre et Champs-sur-Marne (sources : Wikipédia)
* Le film a su rendre la quintessence et l’esprit des relations qui existaient entre Jeanne et le roi.
* Bémol : l'action est concentrée dans le temps. En réalité, Jeanne rencontre le roi à l'automne 1744 (à peu près) et Henriette meurt en 1752. 7 ans, donc... et, dans le film, Alexandrine ne grandit jamais ! :-)
* Beaucoup de choses vraies : l’esprit de Jeanne, sa culture, sa gentillesse pour la reine, la haine des enfants qui l’appelaient « Maman Putain », le mépris de la noblesse pour la bourgeoisie montante (esprit de caste), diverses anecdotes.
* On n’insiste pas assez sur son ambition, son désir de se mêler de la politique du royaume.
* Elle paraît quelque peu légère et primesautière, la vraie Jeanne étant plus profonde et moins spontanée.
* Caricatures et schématisations nécessaires dans un film dit « grand public ».
* Quelques erreurs minimes.
* L’essentiel est respecté.
* Mais il est encore plus difficile de restituer la réalité historique dans un film que dans un roman.
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Date de dernière mise à jour : 27/10/2017