Tableau général du XVIIIe siècle

I. Quelle limite ?

   Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, la limite est difficile à fixer. Il faut considérer surtout la date des influences ; par là Bayle, dont le Dictionnaire avait paru en 1697, est contemporain des Lettres persanes (1721). Le XVIIIe siècle se divise assez nettement en deux périodes : 1715-1750 et 1750-1789.

II. La cour et la ville

   La cour n’est plus le centre du goût ; le roi règne et ne gouverne plus ; les salons deviennent tout-puissants et l’opinion décide des réputations, grâce à la lecture plus répandue, aux petits journaux, aux pamphlets, aux pièces de théâtre remplies d’allusions ou de thèses.

III. La philosophie

   Elle abandonne la métaphysique et la morale pour s’occuper de questions sociales et politiques. La religion, affaiblie par les querelles théologiques du XVIIe siècle, est mal défendue. Le XVIIIe siècle reprend les idées du XVIe siècle.

IV. La littérature

   Il n’y a plus, à proprement parler, de littérature. L’originalité du siècle est dans les ouvrages d’histoire, de science, de droit, de polémique sociale.

V. A l’étranger

   On parle notre langue et on imite nos œuvres. C’est la période du cosmopolitisme européen. Quant à la France, elle imite surtout l’Angleterre (Locke, Pope, Swift, Richardson).

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