Les femmes sous la Révolution

5-6 octobre 1789 : marche des femmes sur Versailles.

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3 juillet 1790 : Condorcet, Sur l’admission des femmes au droit de cité.

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23 mars 1791 : création de la Société patriotique et de bienfaisance des amies de la vérité, par Etat Palm d’Aelders. Loi de surveillance des prostituées.

Septembre 1791 : Olympe de Gouges, Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne.

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6 mars 1792 : Pétition de 319 femmes, lue par Pauline Léon pour s’organiser en garde nationale.

25 mars 1792 : Discours de Théroigne de Méricourt.

25 juillet 1792 : Discours de Claire Lacombe à l’Assemblée.

10 août 1792 : Couronnes civiques à Théroigne de Méricourt, Claire Lacombe et Louise Reine Audu.

Septembre 1792 : instauration du divorce.

22 février 1793 : Assemblée des républicaines.

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24 février 1793 : pétitions des républicaines et des blanchisseuses contre les agioteurs et les accapareurs.

3 avril 1793 : obligation de porter la cocarde tricolore sans obligation de sexe.

30 avril 1793 : exclusion des femmes de l’armée. 

10 mai 1793 : fondation du Club des citoyennes républicaines révolutionnaires par Pauline Léon.   

15 mai 1793 : Théroigne de Méricourt fouettée en public.

13 juillet 1793 : Assassinat de Marat par Charlotte Corday.

23 août 1793 : pétition des républicaines révolutionnaires.

21 septembre 1793 : port obligatoire de la cocarde par les femmes.

16 octobre 1793 : exécution de Marie-Antoinette.

28 octobre 1793 : Echauffourées entre les dames de la Halle et les républicaines révolutionnaires à propos du bonnet rouge.   *

30 octobre 1793 : Rapport Amar. Interdiction des clubs de femmes.

3 novembre 1793 : exécution d’Olympe de Gouges

8 novembre 1793 : exécution de Mme Roland.  

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2-3 avril 1794 : arrestation de Claire Lacombe, Pauline Léon.

31 août 1794 : libération de Pauline Léon.

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27 mars 1795 : manifestation des femmes sur la Convention.

Avril-mai 1795 : appel des femmes aux hommes à manifester face à la famine.  

20 mai (1^er prairial) 1795 : les femmes chassées de la Convention.

24 mai (4 prairial) 1795 : décrets interdisant aux femmes de pénétrer dans les tribunes de la Convention, d’assister à toute réunion politique, de s’attrouper à plus de cinq dans la rue.  

24 mai-29 mai 1795 : arrestation des militantes.

18 août 1795 : libération de Claire Lacombe.

1800 : Mme de Staël, De la littérature.   

1801 : Sylvain Maréchal, Projet de loi portant défense d’apprendre à lire aux femmes.

1802 : premières inspections hygiéniques des maisons closes.

Mme de Staël, Delphine.

1803 : Moreau de la Sarthe, Histoire naturelle de la femme.

1808 : Création du journal L’Athénée des Dames.

1810 : Mme de Staël, De l’Allemagne.

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   Définition de l’Encyclopédie en 1751 : « La femme est la femelle de l’homme. »

   La femme : le sexe faible => infériorité féminine (physique, mentale). Faite pour procréer, alors que l’homme crée. Rousseau est le champion de cette lecture sexuée. Même chose pout Voltaire (tant pis pour Mme du Châtelet !) et Diderot.

   Toutefois, en 1673, Poullain de la Barre écrivait dans De l’égalité des sexes, Discours physique et moral où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés :

   « On embarrassait d’ailleurs bien les hommes si on les obligeait de s’expliquer intelligemment sur ce qu’ils appellent Nature et de faire entendre comment elle a distingué les deux sexes, comme ils le prétendent. En réalité, ils ont porté leurs préjugés dans leurs Ecoles et n’y ont rien appris qui servit à les en tirer. Au contraire, toute leur science est fondée sur les jugements qu’ils ont faits dès le berceau. »

Le quotidien des femmes

   La société d’ordre divise les femmes et s’oppose à une prise de conscience du genre.  

Distinguons :

• Les privilégiées : les femmes de la noblesse, les femmes du clergé
• Les femmes du tiers état : les femmes de la bourgeoisie (épouses et filles de gros propriétaires terriens ou de banquiers), les femmes du peuple (paysannes, servantes, manantes, vagabondes) ; parmi elles, deux groupes sont importants : les blanchisseuses et les dames de la Halle.  

Le tiers état représente 98 % de la population. La bourgeoisie est la grande gagnante du siècle.    

La Révolution ou l’espoir déçu des femmes

   Les cahiers de doléances sont rédigés par les hommes mais les femmes ont aussi leurs revendications : la parole féminine existe.

   Elles revendiquent notamment l’instruction, sont une composante de la foule révolutionnaire, se veulent citoyennes.

   Bien entendu, il existe aussi des femmes contre-révolutionnaires, notamment en Vendée.  

   Le Moniteur universel du 19 décembre 1793 relie les trois récentes exécutions de femmes : Marie-Antoinette, « une mauvaise mère, une épouse débauchée », Olympe de Gouges qui voulait « être homme d’Etat » et Mme Roland qui tint salon et défendit des positions girondines, accusée s’avoir oublié « les vertus qui conviennent à son sexe. ».

   Finalement, les femmes sont les grandes perdantes de la Révolution.  

Sources : Yannick Ripa, Les femmes, actrices de l’histoire, Armand Colin, première édition 1999.

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