Le Roman avant la Révolution (Henri Coulet)
Plan de l'ouvrage
Le Roman jusqu'à la Révolution (Henri Coulet, première édition 1967, rééditions successives, dernière édition 2000 Albin Michel) est une véritable mine d'or pour les étudiants en lettres...
Quatrième de couverture
Une histoire générale du roman français des origines à la Révolution a longtemps fait défaut ; on manquait également d'études particulières sur bon nombre de romanciers, ou bien elles étaient anciennes ou dépassées.
Cet ouvrage, répondant à ce manque, permet au lecteur de connaître ou mieux connaître Nicolas de Troyes, Helisenne de Crenne, d'Urfé, Gomberville, Sorel, Segrais, Mer de Villedieu, Courtilz de Sandras, Catherine Bernard, Robert Challe, Marivaux, Prévost, Crébillon, Marmontel, Loaisel de Tréogare, Restif de La Bretonne et beaucoup d'autres.
L'auteur a tenu compte, dans cette nouvelle édition, de ce qui a été fait récemment : la bibliographie a été mise à jour ; des développements nouveaux sur Le Roman de Renard, Le Roman de la Rose, sur Isabelle de Charrière, sur Florian, sur le roman de la Révolution ont été ajoutés ; certaines vues antérieures ont été modifiées, d'autres maintenues tout en prenant en considération les interprétations différentes proposées par la recherche actuelle ; le chapitre sur Marivaux a été entièrement refait, les chapitres sur Sorel, sur Sade, sur Diderot substantiellement modifiés.
Un index des œuvres romanesques antérieures à 1800, un index des noms d'auteurs et une chronologie détaillée constituent autant d'outils pour l'étudiant à la recherche d'une œuvre ou d'un auteur particuliers.
L’auteur
Henri Coulet, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques, docteur d’État ès-lettres et sciences humaines, est professeur émérite à l’Université de Provence ; il a été professeur associé aux universités de Fès, Grenade, Pise, Toronto, Montréal, Göttingen, Albuquerque. Il est l’auteur d’un Marivaux romancier, d’une anthologie de textes théorique sur le roman (Idées sur le roman), d’une anthologie des Nouvelles françaises au XVIIIe siècle, et de nombreuses éditions de textes du XVIIIe siècle.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
- Recherche d’une définition
- Traits généraux
2.1. Un roman est une œuvre de prose
2.2. Le roman est un genre sans forme préétablie
2.3. Le roman ne montre que le concret
2.4. Un roman est une fiction
2.5. Un roman est une histoire
2.6. Un roman est un récit
- Classification
- Facteurs de l’évolution
Chapitre 1 – Le roman aux XIIe et aux XIIIe siècles
L’auteur étudie d’abord les caractères généraux (sens du mot roman, naissance du roman et conditions historiques, caractères du roman médiéval, thèmes et procédé dominants, le vers, le monde romanesque – vérité et poésie -, la tradition des textes) puis les œuvres (la matière, la « triade classique », Tristan, les Lais de Marie de France, Chrétien de Troyes, autres romans en vers, romans en prose, les fabliaux, Le Roman de Renard, Le Roman de la Rose).
Chapitre 2 – Le roman aux XIVe et XVe siècles
L’auteur étudie le roman d’aventures (les romans bretons, Mélusine, les mises en prose), les traductions, les Quinze Joyes de mariage, les Cent Nouvelles nouvelles (la technique du récit, extravagance et observation, signification), Le Petit Jehan de Saintré (un roman éducatif, nostalgie subjective et ironie objective, les autres œuvres narratives d’Antoine de la Sale), Le Roman de Jehan de Paris.
Chapitre 3 – Le roman de la Renaissance
L’auteur étudie le fonds médiéval, les traductions, Les Angoysses douloureuses d’Helisenne de Crenne, Rabelais (héritage médiéval, unité de l’œuvre, art, signification), Marguerite de Navarre, les autres conteurs.
Chapitre 4 – Le roman de l’âge baroque
Chapitre 5 – Le roman de l’époque classique
Chapitre 6 – Le roman au XVIIIe siècle, première époque : 1690-1715
- Caractères généraux de la première époque
- Le roman historique et galant
- Le merveilleux
- Les Aventures de Télémaque
- Le roman réaliste
5.1. Courtilz de Sandras
5.2. Hamilton et quelques autres
5.3. R. Challe : Les Illustres Françoises
6. Le roman philosophique
Chapitre 7 - Le roman au XVIIIe siècle, deuxième époque : 1715-1760
- La technique
- La critique
- Périodisation et classification
- Lesage
4.1. Le Diable boiteux
4.2. Histoire de Gil Blas de Santillane
4.3. Les autres romans de Lesage
- Marivaux
5.1. Les premiers romans
5.2. Les publications périodiques
5.3. La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu
- Prévost
6.1. Vue générale de l’œuvre
6.2. La technique romanesque
- Crébillon
7.1. Morale et psychologie de Crébillon
7.2. La technique romanesque
- Le roman de mœurs
- Le roman sentimental
- Le roman et le conte libertins
- Deux philosophes romanciers
11.1. Montesquieu
11.2. Voltaire
- La Nouvelle Héloïse
12.1. Rousseau et le roman
12.2. Structure et signification
12.3. La technique du roman par lettres
12.4. Influence et importance de La Nouvelle Héloïse
Chapitre 8 – Le roman au 18e siècle, troisième époque : de 1760 à la Révolution
- Caractères généraux
- La technique
- Les influences étrangères
- Le roman réaliste et sentimental
4.1. Marmontel
4.2. Baculard d’Arnaud
4.3. Loaisel de Tréogate
4.4. Autres romanciers, Florian, Isabelle de Charrière
- Le roman libertin
5.1. Dulaurens
5.2. Durosoi
5.3. Vivant Denon et Louvet
- Le roman philosophique
- Le roman poétique et Bernardin de Saint-Pierre
- Le conte fantastique et le roman du mal
- Choderlos de Laclos
- Sade et Restif de la Bretonne
- L’Époque de la Révolution
- Diderot
12.1. Idées de Diderot sur le genre romanesque
12.2. La Religieuse
12.3. Le Neveu de Rameau
12.4. Les Contes
12.5. Jacques le Fataliste
Conclusion
Chronologie, bibliographie, index, index des noms d’auteurs cités, index des œuvres romanesques antérieures à 1800 (section particulièrement intéressante).
A propos du mot "roman"
Henri Coulet écrit : « Par opposition à la lingua latina, langue écrite, langue savante, on désignait au 9e siècle sous le nom de lingua romana le latin abâtardi couramment parlé sur les territoires occidentaux de ce qui avait été l’Empire romain ; de cette lingua romana diversifiée naquirent les langues néolatines que nous appelons précisément romanes. Au début du 12e siècle, pour nous en tenir aux limites de la France actuelle, le romanz est une langue vulgaire parlée dans le Nord, ou bien une langue vulgaire parlée dans le Midi, dans tous les cas une langue vivante qui s’oppose au latin.
D’où le second sens du mot roman : texte en langue vulgaire qui résulte de la traduction ou du remaniement d’un texte latin ; puis, par un glissement de sens accompli au milieu du 12e siècle, récit fait directement en langue romane, nous pouvons dire en langue française. »
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Date de dernière mise à jour : 29/03/2020