Louis XIV à table chez Louvois

   Le 25 août 1690, Louis XIV accepte de célébrer la Saint-Louis chez Louvois, son ministre de la Guerre, en son château de Meudon (voir illustration), près de Versailles. Il y soupera.

   Chez Louvois, les repas sont toujours fastueux et abondants, on s’en doute. Le ministre est une grosse fourchette, tout comme Louis XIV qui lui dira un jour qu’il mange trop et qu’un jour « il finira par en crever. »

   Louvois avait ordonné à La Varenne de composer une grande quantité de plats variés : bisque de pigeons, poulardes assorties de juliennes de légumes, cailles au basilic, canards aux petits pois, concombres farcis à la chair de chapons. L’oille, enfin. C’est une sorte de hochepot (pot-au-feu) d’origine espagnole (?) mais beaucoup plus épicé.

   Au total, quatre grands services, y compris celui des poissons, les entremets, les fruits, confitures et confiseries…

Sources : Almanach gastronomique, op. cit. 

   Dans l'une de ses lettres, la Palatine (elle-même pourvue d’un grand appétit !), sa belle-sœur, écrit :

   « J'ai vu le Roi manger quatre assiettes de potages divers, un faisan entier, une perdrix, une grande assiette de salade, deux grandes tranches de jambon, du mouton au jus et à l'ail, une assiette de pâtisserie et puis encore des fruits et des œufs durs. » 

   Saint-Simon raconte qu’en juin 1708, le roi est « indisposé, fatigué, abattu. » Donc, régime ; on ne lui servit donc hier à dîner « que des croûtes, un potage aux pigerons et trois poulets rôtis. » ?

   Le lendemain, en dépit du « jeûne » de la veille, Louis XIV n’est toujours pas remis. Il accepte donc, poursuit Saint-Simon, « des croûtes, un potage avec une volaille et trois poulets rôtis, dont il se restreindra à ne manger que quatre ailes, les blancs et une seule cuisse. »   

Note : les croûtes sont de petites bouchées de pâte farcies de viande, de volaille ou de poisson.

Sources : ibidem.

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