La Fontaine misogyne (fables)
En dépit de l'aide apportée par ses protectrices, il semble que La Fontaine n'apprécie pas la gent féminine, à preuve nombre de ses Fables ou de ses Contes et nouvelles en vers qui portent sur la femme un regard critique.
On peut citer :
- « La Fille »(VII,5), satire des précieuses, de la pruderie dédaigneuse et de la vanité.
- « La Laitière et le pot au lait » (VII, 10)
- « La Matrone d'Éphèse » (Contes et Nouvelles)
- « La jeune Veuve »(VI, 21)
- « La Vieille et les deux Servantes »
- « La Femme noyée » (III, 16)
- « L'Ivrogne et sa femme »
- « La Chatte métamorphosée en femme »
- « L'Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses »
- « Le mal marié » (VII,2), caractère hargneux et insupportable.
- « Les Devineresses », satire des superstitions féminines
- "Les Femmes et le secret" (VIII, 6)
- "L'homme entre deux âges et ses deux maîtresses (I, 17), égoïsme et caprice
- « Les Lunettes » (Contes et nouvelles), ci-dessous.
La Fontaine, hormis ses Fables, écrit des Contes et Nouvelles en vers licencieux (de 1664 à 1685) qui ont un succès considérable bien qu’interdits à la vente... ou parce que censurés, justement ? Ils sont inspirés de récits galants de l’Arioste et de Boccace.
On peut citer « Les Lunettes » : un jeune homme se faisant passer pour une demoiselle entre dans un couvent sous le nom de sœur Colette. Une nonne, Sœur Agnès, tombe amoureuse... et enceinte. La prieure mène son enquête et demande aux sœurs de se déshabiller. Notre jouvenceau, pour cacher sa virilité lie avec un fil « ce surplus, ce reste de machine, / Bout de lacet aux hommes excédant ». Mais, face aux nonnes dénudées, le jeune homme s’excite et il advient ce que l’on devine...
Il semble que, lors d’une maladie en 1692, face à la peur de mourir dans le péché et pressé par ses proches, il renie ses écrits soi-disant immoraux...
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Date de dernière mise à jour : 24/03/2020