La Bruyère : psycho
Si l’on excepte ses ennemis littéraires, La Bruyère a été fort admiré de ses contemporains pour son honnêteté et son amabilité.
Saint-Simon dit de lui : « C’était un fort honnête homme, et de très bonne compagnie, simple sans rien de pédant, et fort désintéressé. »
L’abbé d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie française, écrit : « On me l’a dépeint comme un philosophe qui ne songeait qu’à vivre tranquille avec des amis et des livres ; faisant un bon choix des uns et des autres ; ne cherchant ni ne fuyant le plaisir ; toujours disposé à une joie modeste, et ingénieux à la faire naître ; poli dans ses manières et sage dans ses discours ; craignant toutes sortes d’ambitions, même celle de montrer de l’esprit. »
Si ce dernier trait de caractère est inexact, c’est que d’Oliver parle de l’homme et non de l’auteur. De même, il faut avouer qu’à considérer l’œuvre de La Bruyère, il est plutôt un misanthrope.
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Date de dernière mise à jour : 02/08/2023