Femmes autour de La Rochefoucauld
Romanesque, il participe contre Richelieu au complot de Mme de Chevreuse. Mais, devenue régente, Anne d’Autriche ne lui témoigne aucune reconnaissance. Lors de la Fronde, il prend donc parti contre Mazarin, inspiré plus encore par son amour pour Mme de Longueville que par des rêves d’ambition.
Déçu, il se retire dans ses terres en 1652, et lorsqu’il revient à Paris en 1656, il se consacre à la vie mondaine et à la réflexion. Il fréquente les salons de Mlle de Scudéry, Mlle de Montpensier et Mme de Sablé (dont le salon voit naître les Maximes). Il appartient au milieu précieux, au meilleur sens du terme. Il se lie d’amitié avecMme de Sévigné et surtout avec Mme de La Fayette. Il meurt dans la nuit du 16 au 17 mars 1680 et Mme de Sévigné écrit quelques jours plus tard : « Songez donc que voilà quasi toute la Fronde morte » : avec ce grand seigneur, c’est en effet toute une époque qui disparaît. A la mort de son fils, elle lui avait déjà décerné cet éloge : « J’ai vu son cœur à découvert dans cette terrible aventure : il est au premier rang de ce que j’ai jamais vu de courage, de mérite, de tendresse et de raison. Je compte pour rien son esprit et son agrément. » Elle remarque plus tard : « Rien n’échappait à la rigueur de ses réflexions. »
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Date de dernière mise à jour : 02/08/2023