Mlle de Scudéry et conversation
Pour Mlle de Scudéry, la conversation est un art
Dans ses Conversations, Mlle de Scudéry indique le nombre idéal des participants, pas plus de quatre ou cinq causeurs, hommes et femmes, dont l’assemblage doit être préparé soigneusement par la maîtresse de maison (convergence d’intérêts). Il faut aussi choisir un endroit écarté, loin de la foule, que ce soit dans le jardin ou à l’intérieur.
Dans son dialogue « De la politesse », elle écrit : « Vous avez trop de raison et trop de politesse, reprit Théanor, pour faire de ces terribles festins que certaines gens font quelquefois, pour rendre en un seul jour tous les repas qu’on leur a donnés pendant un an ; de ces festins dis-je, qui composent une assemblée de personnes qui, pour la plupart ne s’entre-connaissent point, qui ne savent de qui parler, où il y a plus de sots que d’honnêtes gens, où l‘on parle pourtant beaucoup sans rien dire, où la conversation est plutôt un bruit confus qu’une véritable société, où la cérémonie règne, où l’ennui et le chagrin se trouvent toujours, où la multitude fait qu’on regrette de ne pouvoir être seul. »
Un exemple de ce qu’il faut encore éviter de nos jours…
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